Crédit immobilier : un grand risque éventuel pour votre banque

Jan 14, 2020 Actualités
Crédit immobilier

Ces dernières années, les banques françaises ont facilité considérablement l’obtention des crédits immobiliers. Au fur et à mesure, ces actions mettent de plus en plus en péril le système financier, ce qui inquiète la très sérieuse Banque de France.

Que se passe-t-il plus précisément ?

L’année 2017 est le début de tout ce changement. Depuis cette période, l’immobilier s’emballe totalement sur le territoire français, car on a remarqué qu’il n’y avait jamais eu autant de transactions dans ce domaine. Effectivement, celles-ci ont été recensées en moyenne à près d’un million par an durant les trois dernières années, surtout dans les plus grandes villes. D’une part, cette situation ravit les agents immobiliers, mais d’autre part, cela inquiète beaucoup les autorités qui sont chargées de contrôler les risques financiers.

Comment est-on arrivé à ce stade ? Cela est dû à l’accord massif des crédits aux Français, ces ménages qui n’ont même pas la belle vie et qui s’endettent à un rythme trois fois supérieur à leur revenu. En rajoutant les crédits de consommation, tout cela représente une année de revenu. C’est ce décalage qui sonne l’alerte des institutions sérieuses sur la santé des banques de l’hexagone.

Comment les banques courent à leur perte ?

Ces établissements bancaires ont poussés le bouchon pour permettre aux ménages, qui en temps normal ne sont pas éligibles, de s’acheter une résidence. On compte, entre autres, la BNP Paribas, le Crédit Agricole, les Banques Populaires, les Caisses d’Épargne et la Société Générale. Pour ce faire, ces banques ont abaissé largement leur taux de crédits qui s’établit désormais à 1,31%.

À part cela, elles ont allongé la durée des prêts pour que les ménagent puissent payées les mensualités avec leur moyen. Elles accordent aussi des crédits même aux emprunteurs qui ont très peu d’apports personnels. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA dans sa dernière publication, ce taux d’apport personnel est descendu à des niveaux qui ne sont jamais observés auparavant. Elle relate également que la France est désormais l’un des pays de la zone euro qui connaissent un taux d’endettement le plus élevé. Elle devance l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.

La concurrence rajoute du poids au problème

Une rude concurrence s’ajoute à tous ces problèmes. En menant une concurrence considérable sur les taux de crédit pour attirer les clients potentiels, les établissements bancaires réduisent au plus haut point leur profit. En effet, sur le territoire français, les crédits immobiliers sont désormais octroyés en quasi-totalité avec un taux fixe et très bas. Cette situation ne rapportera rien aux banques dans les années qui viennent. En plus de cela, s’il y a une remontée des taux directeurs de la banque centrale européenne ou BCE, ces banques pourront même perdre beaucoup d’argent.

Pour le cas de la Banque de France, les responsables sont gênés par les entournures sur ce risque. Pourquoi ? Ils ont peur que ces problèmes de stabilité financière des banques de l’hexagone deviennent un obstacle à une éventuelle décision de la BCE pour une remontée des taux si le contexte économique l’impose.

Par cortal